Thursday, July 26, 2018

La beauté au-dessous de la laideur


Comme dit le proverbe, « La beauté, ou la laideur, est dans l'œil qui regarde, » si on veut, on peut trouver de la beauté presque n’importe où. William Eggleston a ce pouvoir de voir les objets et les moments beaux même dans les situations quand presque n’importe quelle personne dirait que tout est moche. Il m’a appris que la beauté ne se trouve pas toujours dans les bâtiments nouveaux, ni toujours dans les jardins si parfaits. Lorsque j’ai décidé d’utiliser Eggleston comme inspiration pour ces photos, j’ai décidé qu’il faut faire tous comme lui. J’ai commencé à faire plus d’attention à mes alentours quand je conduisais dans la ville. J’ai choisi un carrefour que normalement je trouverais assez laid et j’ai commencé à chercher de la beauté. Cela n’a pas pris beaucoup de temps. Lorsque j’ai cherché pour la beauté, je l’ai vue. Puis, j’ai pris mes photos comme lui, un cliché unique. Seulement un moment de prendre l’image que je voulais.

Je pense que la photographie est comme un poème. Parfois, de découvrir la beauté, on doit regarder plus profondément que la surface. Quelques verses de Pierre Ronsard disent, « Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose en sa belle jeunesse, en sa première fleur, rendre le ciel jaloux de sa vive couleur… » Sur la surface, ces verses parlent du printemps. Mais si on pense plus profondément, ces verses parlent d’une jeune fille qu’il aimait. La photographie est semblable. Parfois, le message et la beauté se trouvent au-dessous de la surface.

Alors voilà, la beauté au-dessous de la laideur.












Tuesday, July 24, 2018

Le jour des pionniers


Le jour des pionniers 

Le mois de juillet. En Utah, trente et un jours de feu d'artifices et de rouge, blanc, et bleu. Pour ces habitants, tout le mois est une occasion de fêter les libertés et les héritages. Chaque nuit se finit par des crépitements et des grondements qui se ressemblent au son des coups de feu. 

Vers la fin du mois, c'est le jour des pionniers. Une fois de plus, tout le monde prend un jour de congé. Les amis se rassemblant pour faire des barbecues. Les foires communautaires se trouvent dans chaque région de l’état. Mais, où se trouve les invités d'honneur? 

Dans les banlieues de ces villes, loin des célébrations, attendent les raisons pour lesquelles on célèbre. Ces héros qui ont tout enduré pour assurer notre avenir dorment sous nos pieds. Ma petite famille de trois est arrivée dans un de ces jardins mémoriaux, où nous avions planté les histoires de ma famille. La cimetière était presque vide; nous n'avons vu que trois autres personnes vivantes parmi les milliers qui sont mortes. 

En cherchant les dernières demeures de mes ancêtres, j'ai mis mon pied, par hasard, sur une pierre tombale cachée sous l'herbe. Au premier coup d’œil, on ne voit rien de remarquable. Mais, sous la végétation j'ai découvert la tombe d'un couple qui ont vécu et sont morts pendant la 19ième siècle.  


Nous nous promenions un peu plus loin, nous n’étions pas encore tombés sur ma famille décédée. Je regardais la terre en marchant, comme quelqu'un qui avait perdu une possession précieuse. Encore, je me suis trouvée sur la pierre tombale d'un couple, enterré ensemble. La nature mange ce marqueur de place comme un monstre qui veut prendre leur place. Est-ce que le temps mange aussi leur place dans nos mémoires? Combien de temps jusqu'au moment où la mémoire de notre famille, de nos travaux, de notre influence disparaîtra des souvenirs de nos descendants?



Tout près de ce couple, les Thomas commencent à disparaître sous la négligence de ceux qui leur doivent la vie. Ça ne fait que 23 ans qu'un de ces amoureux a été enterré, en fait, c’était l’année de ma naissance.


J'avais l'impression qu'on s'approchait de ceux que j'avais connu. Je commençais à voir des fleurs artificielles qui entourent les tombes de ceux qui restent toujours un tout petit peu dans les mémoires de ceux qui les aiment.



Enfin, j’étais devant la demeure finale de mes arrières grand-parents. Je suis passée un peu de temps en parlant de leur vie, des souvenirs que ma mère m'avait racontés. Lillian, née 1916 et morte 1995, m'avait tenu quand j’étais un tout petit bébé, juste quelques semaines avant son passage au monde des esprits. J'ai apporté mon fils pour commencer une tradition de souvenir, pour prendre une photo qu'il pourra regarder un jour lorsque je lui partagerai les histoires que j'ai héritées de ma famille.


Sunday, July 15, 2018

Provo accueille le monde?


"Provo Welcomes the World," dit une plaque qui se trouve au milieu d’un rond-point sur Center Street, le centre-ville de Provo. Tout comme Walker Evans et les autres photographes de New Topographics, j’ai beaucoup réfléchi sur la culture de notre ville. J’habite près du centre de Provo et je fréquente Center Street. Tout au long de la rue, on trouve des restaurants qui représentent plusieurs pays du monde comme des cuisines de Pérou, de la Belgique, de Brésil, etc. Sur la surface, c’est facile à penser que Provo est ouvert à toute culture et origine ethnique. Cette idée est le vœu de beaucoup d’américains. Nous voulons accepter toute culture, nous apprécions des parties des autres cultures comme la cuisine et l’art. Mais, même si nous disons que nous apprécions les citoyens de ces pays, nous avons toujours peur de les accepter complètement. Nous hésitons quand quelque chose est différent. C’est une partie de la nature humaine de vouloir que des personnes différentes changent leurs vies d’être plus comme ce qu’on voit comme normale. Cette idée est évidente dans les écoles d’anglais qui se trouve partout aux Etats-Unis, y compris à Provo. En fin, ce rond-point dont j’ai mentionné au début--La plaque accueillante est entourée par sept ou huit drapeaux américains. Qu’est que cela veut dire de notre désire d’accueillir le monde ?















Saturday, July 14, 2018

Les dangers domestiques

La maison. Un abri qui bloque les éléments impitoyable de l’extérieur. Le foyer. Un refuge pour ceux qui s’échappent des batailles quotidiennes de la vie. La maison. Le foyer. La paix. La sécurité. 
Des objets innombrables composent cette structure protectrice.  On va dans le salon...Pour les adultes, la télé est une distraction après les épreuves d'une journée dévorée par le travail. Elle est la mère électronique qui chante des berceuses afin d'inviter le sommeil. En bas, le petit enfant regarde ses parents, se demande pourquoi ils aiment tant cette grande boîte qui ne sourit pas, ne babille pas, ne fait rien de mignon que fait le bébé... peut-être il pourrait y grimper?


Le câble de charge repose sur le sol, prêt à réanimer la vie virtuelle, cette seconde vie qui donne l'occasion de se créer une nouvelle personnalité, d’être quelqu'un qu'on ne pourrait pas être à l’extérieure, dans la réalité. Cette vie s'affaiblit, disparaît presque totalement jusqu'au moment où on rentre et retrouve ce petit ami si oubliable qu'on le laisse partout, qu'on le met sur le même sol où l'enfant trouve ses jouets, cherche des objets à mâcher...


On entre dans la cuisine, où on voit le frigo, le four, le micro-onde qui attendent les ordres gloutons des adultes gourmands. Ces adultes coupent, ils ajoutent, ils font cuire, ils s'impatientent, car ils ne pensent à rien que les goûts brefs qui font taire les estomacs qui grondent, ils ne pensent même pas au petit enfant curieux qui quitte sa chaise pour découvrir ce qui brille sur le comptoir...



Dans le coin le plus secret, le plus privé de la maison, les adultes se retirent pour chercher le réconfort de l'eau miraculeuse, la fontaine de jouvence qui les aident à effacer les cicatrices du monde turbulent et les marques de leur vieillissement. Cette eau les entoure comme une couverture chaude, mais pour l'enfant qui y explore, cette eau devient une tombe prématurée et le voleur de jeunesse...