Provo n’est pas la ville
qu’elle était. Les jours des chemins de terre et de la naissante Église mormone
sont révolus, et ses maisons mignonnes d’une époque passée deviennent délabrées.
Oui, en effet, ces types de changement ne sont pas du tout cachés de nous qui vivons
à Provo actuellement. Les rues bondées, les étudiants se dépêchant, les temples
remplis—Provo n’est plus une petite ville silencieuse. Voilà un thème
universel : rien ne reste comme il est. Le monde autour de nous reflète
une vie constamment en train de bouger. On dort, et ça change. On respire, et
ça change.
Une chaussure laissée dans
un parking sourit mystérieusement, manquant sa jumelle ; quelques minutes
après, elle a disparu. Les trottinettes des voisins sont ici un jour, puis là
le lendemain, couvertes de poussière. Les plantes poussent et meurent. Les panneaux
déteignent sous le soleil.
Je suis comme je suis
aujourd’hui. Demain, je serai différente.
Comment est-ce qu’on peut
trouver l’équilibre dans une ville et une vie qui tourbillonnent si
violemment ?
La réponse ? Il faut
trouver ce qui ne change pas, et y bâtir notre fondation. C’est ce que je fais
ici : je crée une sorte de Nouvelle Topographie de Provo, focalisée sur
les parties de la vie qui se modifient, et puis celles qui n’évoluent pas.
J’explore un voisinage urbain, changeant—comme faisaient les photographes du
style Nouvelle Topographie—en même temps remarquant les éléments de la vie qui sont
constants. En cela, on peut trouver la paix d’une vie stable malgré l’univers chaotique
qui nous entoure.
"Change is the only constant in life."
- Heraclitus -
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